Une immersion au FIFF
 

Comme vous l'avez sans doute déjà expérimenté, le FIFF (Festival international du film de Fribourg) propose chaque année de nombreux films, divers par leur provenance et riches par leurs thématiques. Pour l’édition 2021, un groupe d’étudiant·e·s de l’Université de Fribourg, inscrit·e·s dans le Master Sociétés plurielles: cultures, politique et religions (Département des sciences sociales), s'est penché attentivement sur certains des longs-métrages, avec le regard particulier des sciences sociales. Il partage avec vous les résultats de ce travail, espérant qu'il vous donne une envie supplémentaire d'aller découvrir ces films du 16 au 25 juillet!

Direction du projet : Muriel Surdez, professeure
Webmasters : Elise Vuitton et Melissa Sturny

Nous remercions le FIFF de nous avoir permis de visionner les films avant la tenue du festival,
malgré les conditions d'organisation compliquées par la situation sanitaire.

Les Racines du monde

Au cours des 25 dernières années, la Mongolie a vu ses paysages changer au fur et à mesure que s’installaient des entreprises venant exploiter ses ressources. Dans Les Racines du Monde – originellement Les Veines du Monde – Erdene est l’un des derniers nomades qui s’oppose aux sociétés internationales d’extraction aurifère qui viennent éventrer les steppes. Son fils Amra, rêve pour sa part de participer à un concours de téléréalité. Mais lorsque son père décède dans un tragique accident, c’est lui qui reprend le combat, emmenant sur la scène du Mongolia’s got Talent un air traditionnel qu’il chantait avec Erdene : Les Veines du Monde.

 Quo Vadis, Aida ?

Pour faire bouger les choses, il faut les voir. Quo Vadis, Aida ? suit de près le travail d’une traductrice de l’ONU dans la base Srebrenica en 1995. Après la prise de contrôle de la ville de Srebrenica par l’armée de la Republika Srpska menée par Ratko Mladić, des milliers de citoyen.ne.s tentent de trouver un abri, mais seule une poignée parviennent à entrer dans le camp de l’ONU. Aida, forcée de traduire les fausses promesses de l’ONU d’un côté et les mensonges des forces serbes de l’autre, cherche une cachette pour ses fils, alors que le danger se fait de plus en plus concret. Les hommes déportés dans des bus finissent fusillés. Alors que l’ONU avait déclaré la zone de Srebrenica comme sûre, l’organisation ne fait rien pour empêcher le génocide encore aujourd’hui trop méconnu.

White Riot

Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk : face à la montée de l’extrême- droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique comme arme. C’est l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier sur des rythmes punk, rock ou reggae les communautés d’un pays en crise.

Notre-Dame du Nil

Rwanda, 1973. Aux abords de la source du fleuve se dresse un pensionnat catholique de prestige : l’établissement de Notre-Dame du Nil. Accueillant des jeunes filles issues de l’élite rwandaise, l’école fournit une éducation religieuse teintée d’influences européennes. Ce bâtiment situé au cœur d’une nature verdoyante devient bientôt le théâtre d’un conflit entre hutus et tutsis lorsque Gloriosa, fille de ministre, transforme petit à petit le pensionnat en un espace politique patriotique.

Le génocide n’a pas encore eu lieu, mais on ressent déjà de fortes tensions qui n’iront qu’en s’intensifiant. Un film tiré du livre de Scholastique Mukasonga, mis en image par le cinéaste afghan Atiq Rahimi.